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La neuroradiologie interventionnelle

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La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCi) est un véritable enjeu de santé publique (1ère cause de handicap, 2ème cause de démence et 3ème cause de mortalité dans le monde, avec une prévalence des antécédents d’AVC dans la population française de 1,2 %) avec 150 000 français touchés chaque année par un AVC.

L’imagerie est devenue incontournable dans la prise en charge des AVC et doit être réalisée en urgence (2 millions de neurones perdus toutes les minutes). L’examen d’imagerie doit éliminer une hémorragie, affirmer l’origine ischémique du parenchyme cérébral, évaluer la vascularisation intracrânienne et extra crânienne et être réalisée le plus rapidement possible avec un examen ayant la meilleure sensibilité et spécificité. L’examen va aussi s’intégrer dans la stratégie thérapeutique (thrombolyse intraveineuse ou endovasculaire).

L’IRM qui est l’examen de référence avec un protocole de moins de 10 minutes confirme l’AVCi et précise son étendue grâce à la séquence particulière basée sur l’imagerie de diffusion des molécules d’eau, indique le niveau d’occlusion artérielle grâce à une séquence angiographique et détecte des remaniements hémorragiques éventuels grâce à une séquence détectant d’infime quantité de fer contenue dans l’hémoglobine.

Le traitement reconnu de l’AVCi à la phase aigüe est la fibrinolyse intraveineuse (alteplase), indiquée si le patient répond à certains critères, notamment si le délai écoulé depuis l’apparition des symptômes est inférieur à 4h30.

La neuroradiologie interventionnelle peut avoir une place dans le traitement de l’AVC. L’émergence de la thrombectomie mécanique permet potentiellement d’élargir les indications et d’améliorer l’efficacité du traitement de l’AVCi. La thrombectomie mécanique est une intervention réalisée par voie endovasculaire par un neuroradiologue interventionnel. Depuis 2008, plusieurs dispositifs ont été développés pour recanaliser l’artère intracrânienne occluse, la cible étant le thrombus situé dans une artère cérébrale proximale, c’est-à-dire l’artère basilaire, l’artère carotide interne intracrânienne ou le segment M1 voire M2 de l’artère cérébrale moyenne. La recanalisation artérielle permet la reperfusion et in fine la revascularisation du parenchyme cérébral en souffrance.

 

L’équipe de neuroradiologie du CHU de Rennes :

 

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