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La stimulation cérébrale profonde

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Inventée par une équipe française (Grenoble) au début des années 1990, la technique de la stimulation cérébrale profonde s’est imposée dans le monde entier pour la prise en charge des formes sévères de maladie de Parkinson.

Les effets bénéfiques en sont spectaculaires et modifient très significativement la qualité de vie des patients opérés.

Le Centre de Stimulation Cérébrale Profonde du CHU de Rennes est actif depuis 1994, initialement en collaboration avec le service de Neurochirurgie du CHU de Nantes. Depuis 2006 au CHU de Rennes, il associe en une étroite collaboration les services de Neurologie, Neurochirurgie, Neuroradiologie, Neurophysiologie et Psychiatrie.

Le Centre a en charge un bassin de population de plus de 6 millions de personnes. Une intervention est réalisée chaque semaine, ce qui fait du Centre rennais l’un des plus actifs en France

Du fait de la collaboration étroite, exceptionnelle en France, entre la Neurologie et la Psychiatrie, le Centre rennais est très impliqué dans le développement de nouvelles indications, tant dans la maladie de Parkinson que dans les pathologies neuropsychiatriques (troubles obsessionnels-compulsifs, dépression et syndrome de Gilles de la Tourette).

Elle consiste à corriger les anomalies de fonctionnements induits par le déficit en dopamine au niveau des circuits cérébraux cortico-sous-corticaux impliqués dans le contrôle du mouvement.

Du fait du manque de dopamine, caractéristique de la maladie de Parkinson, certaines zones sont anormalement hyperactives, ce qui aboutit à une réduction du mouvement (akinésie), à la rigidité et au tremblement.

La technique consiste à placer une électrode à demeure dans la zone hyperactive et de la relier par voie sous-cutanée à un stimulateur disposé en région sous-claviculaire, tel un pacemaker cardiaque. Les symptômes étant bilatéraux, une électrode dans chaque hémisphère est nécessaire.

 



A la mise en route de la stimulation à haute fréquence (130 Hz) en continu, les neurones situés autour de l’électrode sont inhibés. De ce fait, les symptômes cliniques s’améliorent considérablement voire disparaissent et les traitements médicamenteux peuvent être réduits.

Plusieurs cibles sont disponibles. Le choix dépend des symptômes prédominants. La stimulation du noyau subthalamique est efficace sur l’ensemble des signes de la maladie de Parkinson. La stimulation du thalamus améliore le tremblement. La stimulation du pallidum contrôle les dyskinésies induites par les traitements dopaminergiques per os.

La présence d’une atrophie cérébrale est la contre-indication essentielle au geste opératoire car le risque d’hémorragie cérébrale est alors élevé lors de la descente des électrodes. Le risque principal, une fois l’intervention réalisée et le matériel implanté, est l’infection. Les mesures d’asepsies péri-opératoires sont donc de la plus grande rigueur. L’indication peut être évoquée dès lors que les traitements médicamenteux ne sont plus efficaces de manière stable et que la gêne fonctionnelle altère la qualité de vie sociale, professionnelle ou personnelle.

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