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L’unité d’épileptologie de Rennes

L’unité d’épileptologie de Rennes

L’équipe

Neurologue clinicien : Arnaud BIRABEN (service de neurologie)
Neurologue électrophysiologiste : Anca NICA (service de neurologie)
Neurologues attachés: Catherine ALLAIRE, Dominique MENARD, Claire Ricordeau (service de neurologie)
Infirmiers techniciens EEG : Chantal FRIQUET, Monique DEBRABANDER, Thierry RENAULT, Amaury TONNARD, Véronique L’HERMITE (service de neurologie)
Neurochirurgien : Claire HAEGELEN (service de neurochirurgie)
Neuropsychologue : Pascale TREBON (service de neurologie)
Secrétariat : Emilie BOISHU (service de neurologie)

Bilan d’activité au cours des 10 dernières années

L’unité d’épileptologie de Rennes bénéficie de plus de 20 années d’expérience.
L’unité d’épileptologie se partage entre la consultation, les hospitalisations de jour et de semaine, les hospitalisations pour bilan d’opérabilité vidéo-EEG, les explorations pré-chirurgicales, les vidéo-SEEG, le suivi péri opératoire des patients opérés et le suivi à long terme des patients opérés.

Consultations

L’activité de consultation englobe une consultation multidisciplinaire « épilepsie et travail » où sont traités de façon multidisciplinaires les problèmes d’aptitude à l’emploi, à la conduite, d’orientation professionnelle quand survient une épilepsie. Elle repose sur la présence d’un neurologue épileptologue, d’un ou plusieurs médecins du travail, d’un médecin de la MDPH. La recherche d’emploi est aidée grâce à un réseau d’entrepreneurs qui ont accepté de « jouer le jeu » sur la région.

Hospitalisation de jour et de semaine

Ce qui représente pour le service de neurologie 22% en 2001 ; 23,5% en 2002 ; 24% en 2003 ; 27,5% en 2004 ; 28,2% en 2005 ;… de l’activité totale d’hospitalisation de jour ou de semaine.

Activité d’EEG-Vidéo et de SEEG-Vidéo

Cela représente la grande spécificité de Rennes, ce type d’activité n’existe pas à Nantes, à Angers ou à Brest, pour la SEEG vidéo les centres les plus proches sont Paris et Bordeaux.

Des EEG de longue durée à but diagnostic ont été progressivement ajoutés à l’activité.
Nous disposons de 3 chambres équipées de matériel de vidéo-EEG (une chambre en moins depuis 7 ans). Les enregistrements ne peuvent se dérouler que de jour (environ 7h00 par jour).
Cet équipement a pour fonction essentielle de faire des bilans d’opérabilité des patients épileptiques, il est aussi utilisé dans des buts diagnostique (épilepsie ou pas ? crises pseudo-épileptiques ? évaluation du risque de récurrence de crise chez un patient à la profession exposée…)
Une SEEG consiste à implanter au niveau de cibles choisies en fonction des enregistrements vidéo-EEG, et de l’anatomie individuelle du patient des électrodes d’enregistrement intra cérébrales. Elle nécessite la présence de l’anesthésiste, du radiologue, du neurochirurgien, du médecin électrophysiologiste, des techniciens EEG ces derniers devant pouvoir être disponibles sur toute la semaine que dure l’exploration. Leur nombre est donc limité par le nombre de semaine où il existe un jour férié (on ne peut se permettre de laisser des électrodes dans la tête d’un patient sans l’enregistrer pendant plus de 24h…) et les congés scolaires. De ce fait, pas plus de 20 à 25 par année ne sont réalisables.

Nombre de patients opérés annuellement à Rennes

L’âge moyen de nos patients est de 27 ans (6 à 58 ans)
Globalement 73% de ces patients sont guéris et 7% font moins de une crise par an (83% guéris en temporal ; 62% en Frontal et en Pariétal ; 65% en occipital).

Autres activités de l’unité d’épileptologie de Rennes

Rennes est le siège du secrétariat de la Ligue Française contre l’épilepsie
L’unité est intégrée à plusieurs réseaux de recherche :
– INSERM U642 traitement du signal, prévision des crises, délimitation de la ZE (équipe F Wendling, I Merlet), génétique des épilepsies et modèles animaux (B Martin), électrophysiologie, rôle des cellules gliales dans l’activité épileptique (P Benquet).
– INRA (C-H Malbert) mise au point d’un modèle porcin d’épilepsie partielle, effets de la stimulation du nerf vague, qui a débouché sur le premier dépôt de brevet d’invention du CHU de Rennes.
– Unité/projet Visages (U746-IRISA-UMR6074) pour le traitement informatique des images

L’unité participe à plusieurs projets de recherche :
PHRC Rennais sur les dysphasies
PHRC épilepsie et psychiatrie
PHRC étude médico-économique de la chirurgie de l’épilepsie
PHRC ESTIM (stimulation du nerf vague chez l’enfant)
Protocole Rennais TRACK (prévention des épilepsies post-traumatiques)
L’unité participe en moyenne à 3 ou 4 publications par an dans des revues à comité de lecture.
Certains de ses membres participent à l’enseignement dans diverses structures :
Faculté de médecine Rennes
Faculté des sciences Rennes 1
DIU d’épileptologie, de neurophysiologie et de neuro pédiatrie
DU de gériatrie (Rennes, Nantes)

Moyens d’améliorer le fonctionnement de l’unité d’épileptologie de Rennes

Le schéma interrégional (Bretagne, Centre, Pays de Loire, Poitou Charentes) d’organisation sanitaire 2008-2013 préconise que «… compte tenu du nombre de patients éligibles à la cortectomie d’une part et de la complexité de la prise en charge d’autre part, deux sites sont préconisés pour la population de l’inter région, en privilégiant le renforcement de l’existant en région Bretagne et Centre… ». Dans ce but nous avons réfléchi aux moyens nécessaires pour pérenniser et renforcer l’activité d’exploration préchirurgicale et donc de guérison des patients épileptiques.
Mise en place du réseau Epilepsie Bretagne dont le projet a été déposé afin de mettre en valeur les experts épileptologues formés à Rennes pour désengorger la consultation du CHU. Le CHU pourrait ainsi recentrer ses activités sur ce qui fait sa spécificité : les explorations Vidéo-EEG et SEEG.
Au-delà de la chirurgie La prise en charge des patients comprend aussi le conseil, l’adaptation concernant l’orientation, l’emploi, la conduite auto…Nous pensons qu’il serait utile de développer l’éducation thérapeutique grâce à une infirmière spécialisée en épileptologie. Cela permettrait aux médecins de libérer du temps qu’ils passent au téléphone avec les patients ou avec les généralistes, de développer l’activité de recherche clinique.

Conclusion

L’épilepsie est une maladie neurologique très courante (1% de la population) touchant surtout de patients jeunes. Elle constitue un handicap physique mais aussi et surtout social, professionnel et psychologique. Une proportion importante de patients peut guérir par un traitement chirurgical, cela nécessite des investissements pour sélectionner et opérer les bons candidats. Outre le bénéfice en termes de santé, la rentabilité pour la collectivité apparait dès la première année après l’intervention. Ce type d’activité est spécifique des CHU et n’existe pas ailleurs.
Le centre de chirurgie de Rennes a plus de 20 années d’expérience et a réussi à maintenir une activité constante. C’est le seul centre disposant de la technique à plus de 350 km à la ronde, l’aire de recrutement est multi-régionale (Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Basse Normandie).

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